Vendredi soir sur Canal+, Dominique de Villepin a porté des accusations d'une violence inouïe contre Nicolas Sarkozy, l'accusant de «duplicité». Selon lui, le procureur de la République Jean-Claude Marin aurait décidé de faire appel sur ordre du chef de l'Etat, à l'issue d'une réunion qui se serait tenue jeudi à l'Elysée, alors même que Sarkozy semblait vouloir passer à autre chose. Aux journalistes stupéfaits par cette affirmation péremptoire, il a assuré n'avoir «pas l'ombre d'un doute» sur cette «information» qu'il tient de «fonctionnaires de la présidence de la République».
«Allégation mensongère», a aussi rétorqué la présidence. Son fidèle Georges Tron, d'ordinaire affable et mesuré, avait prévenu quelques heures plus tôt: «Maintenant, c'est Verdun. Ils veulent la guerre, ils l'auront! On est dans les tranchées, pour deux ans».
Qu'un procureur choisisse d'annoncer sa décision au micro d'une radio constitue, pour Villepin et ses amis une illustration supplémentaire de la grossièreté du sarkozysme. Un régime qui salit la République et ses institutions. Sarkozy? Ce n'est, pour son rival, qu'un bloc d'ambition pure et de haine, sans conviction, sans idées, sans cette «passion de servir» dans laquelle se drape l'ancien Premier ministre.
Ses amis et admirateurs le décrivaient vendredi comme une sorte de fauve dont les blessures ne font qu'accroître «la détermination». «Plus on l'attaque plus son énergie est forte», assurait Brigitte Girardin, animatrice du Club Villepin. Au porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, qui ironisait jeudi sur un Villepin remis en selle «mais sans cheval», un proche de l'ex-chef de gouvernement réplique, triomphant : «Ce n'est pas un cheval, c'est une cavalerie qu'ils nous ont donné !» Villepin lui-même aurait reçu de très nombreux messages de soutien. Y compris de «deux anciens Premier ministres». Les députés villepinistes assurent que dans leurs circonscriptions, les élus et militants UMP faisaient part jeudi leur satisfaction de voir enfin «tournée» la page de la division. Vendredi, les mêmes manifestaient leur consternation face à «l'acharnement» du chef de l'Etat. Selon ses animateurs, le Club Villepin aurait reçu sur Internet, près de 300 adhésions par heure depuis la relaxe. «Quand j'annonçais qu'on serait 100 000 à la fin de l'année, on disait que j'étais dingue. Mais ce pari, je vais le gagner»,s'emporte Jean-Pierre Grand, député (UMP) de l'Hérault.
«Coups bas»
. Dans une vidéo à l'attention de ses supporteurs, Villepin revient sur son «ambition de servir»ceux qui ont en partage «l'amour de la France». Vendredi, sur Canal+, il a ajouté «qu'on ne peut à la fois multiplier les coups bas et servir les Français». Il jure qu'il ne tombera pas dans «le piège». Et pour le prouver, il annonce son intention «d'aller à la rencontre des Français», pour «rassembler tous ceux qui ont un idéal à défendre». A l'invitation du député Jacques Le Guen, il fait savoir qu'il sera le 15 février, dans le Finistère, auprès de producteurs de lait et d'éleveurs de cochons.
sources: marianne2.fr
Gisèle Marie, Posté le jeudi 04 février 2010 13:13
La discorde règne en Frrance, le Général de Gaulle a dit le 12 juillet 1961 "Ce ne sont pas seulement les machines et les crédits qui font le progrès C'est avant tout le valeur des hommes" Monsieur Villepin incarne actuellement une valeur et à ce titre il a mon soutient . Il est inadmissible pour la gaulliste que je suis de voir la France gouvernée de façon brouillonne et sans aucun respect pour les valeurs humaines qu'elle incarne. Jamais depuis la fin de la guerre nous n'avons assisté à un tel lynchage au sein d'un parti politique.